Pour les consommateurs de café, les capsules représentent un compromis : plus de confort mais du café de commodité de moindre qualité.
Les capsules à café ont d’abord été inventées il y a 44 ans et les machines ont suivi environ 10 ans plus tard. Elles sont maintenant courantes dans les foyers, les bureaux et les restaurants à travers le monde. 53 % des foyers français ont une machine compatible avec les capsules à café et 50 % du marché du café est représenté par les dosettes.
On leur reproche parfois un lourd impact environnemental. Cependant, des études récentes de l’université de Bath suggèrent que les capsules ont une meilleure empreinte écologique que le café filtre et l’espresso, en prenant en compte toutes les étapes de la chaîne du café, depuis la ferme jusqu’à l’extraction et l’élimination des déchets.
Fait nouveau, et en complément d’une popularité en hausse, on voit maintenant apparaître des dosettes faites avec du café de spécialité.
Les Capsules à Café de Spécialité.
La qualité des capsules à café s’est améliorée, notamment grâce à des entreprises qui assurent s’approvisionner uniquement en grains d’exception. Ces grains de spécialité sont notés au minimum à 80 points sur 100, ce qui signifie qu’ils possèdent des arômes supérieurs. Ils sont traçables jusqu’à la ferme et ne présentent aucun défaut de catégorie 1 (gros morceaux de bois, grains noirs, etc.). Les cafés jugés “de spécialité” peuvent aussi, en théorie, être plus chers que les autres cafés.
Il est reconnu que 90 % du goût de n’importe quel café résulte du grain. Si le miracle n’a pas lieu dans la ferme, il n’aura pas lieu non plus dans la tasse. Il est donc possible d’exprimer tous les attributs de grands crus dans une capsule. On sait aussi que le café moulu perd rapidement de ses saveurs et arômes, résultant en une tasse insipide. Mais il se trouve que les capsules peuvent éviter cela, tout dépendra des matériaux utilisés.
En effet, le café perd de sa saveur lors du dégazage et de l’oxydation et la plupart des matériaux utilisés pour concevoir des capsules aujourd’hui ne possèdent malheureusement pas une barrière oxygène suffisante donc même s’ils contiennent de grands Arabicas, le café sera sans doute insipide.
Un autre facteur qui joue sur la qualité de la capsule est la manière dont elle extrait le café. En utilisant une eau de bonne qualité, en nettoyant régulièrement la machine, en laissant couler de l’eau sans capsule pour amener la machine à la bonne température, on favorise une bonne extraction.
En contrepartie il y a un risque d’extraction de moins bonne qualité lorsqu’on utilise des capsules. Sans cesse modifier la taille de mouture jusqu’à ce que le café ne soit plus aigre ou amer consomme non seulement du temps et de l’énergie mais aussi de l’argent - surtout lorsqu’on extrait des cafés coûteux.
Les ventes de capsules continuent d’exploser : en France et aux Pays-Bas, elles constituent plus de 30 % du café vendu en terme de volume. La plupart des pays européens, bien que plus lents à la détente, montrent une tendance à la hausse. Aux États-Unis, c’est maintenant la deuxième méthode d’extraction la plus populaire dans les foyers.
Plus les capsules deviendront qualitatives, plus l’industrie du café en bénéficiera, du consommateur jusqu’au producteur. On peut déjà envisager un monde où chaque consommateur de capsules pourra extraire du café de spécialité - un café qui sera non seulement excellent mais qui assurera de meilleurs revenus aux fermiers.