Si un café est correctement choisi, correctement torréfié, et qu’une recette est créée en fonction, comme pour les offres plus légères, alors un café “French Roast” pourra satisfaire de nouvelles personnes.
L’industrie du café de spécialité doit mesurer à quel point elle reste insignifiante pas rapport au reste de l’industrie du café. Il est naïf de penser que tous les consommateurs de café vont se “convertir” aux torréfactions moyennes et légères.
Le “French Roast” ne disparaîtra pas. C’est simplement la perception qu’a 1 % de l’industrie du café qui pense qu’elle va dicter la marche à suivre aux autres. Il y aura toujours un segment de consommateurs qui appréciera des torréfactions poussées. Et il y aura toujours une offre pour les satisfaire.
Si le café de spécialité veut amener un changement légitime, il faut qu’il mette son ego de côté et regarde où le volume se trouve. Et le volume se trouve partout là où le mouvement de spécialité ne va pas. La plupart des fermiers qui éprouvent des difficultés financières se retrouvent dans cette situation à cause du mouvement de spécialité.
En fin de compte, tant qu’il y aura des gens pour apprécier la torréfaction à la française ou les torréfactions plus poussées en général, il y aura un intérêt à en faire.